mercredi 3 septembre 2008

Baroque




C'est Pluton qui tombe follement amoureux de Proserpine, la déesse des saisons...
Son amour est si fort qu'il se jette sur elle, pour l'emporter vers l' Enfer, mais la déesse se débat. Tendue, sensuelle, elle lutte pour ne pas se laisser asservir. Le chien à trois têtes assiste son maître. Le dieu des enfers presse ses mains sur Proserpine, enfonce ses doigts et serre la chair délicate de ses cuisses et de sa taille. Elle, elle se débat dans une sensualité infernale, des larmes coulent sur ses joues...
C'est érotique et baroque.
C'est le Bernin qui a sculpté ce marbre follement vivant (1621-1622) nous donnant l'irrésistible envie de toucher le corps de cette femme de pierre.
C'est "L'enlèvement de Proserpine", visible à la gallerie Borghese (Rome).



9 commentaires:

Kalli a dit…

Racontée par vous, Lola, la signification de cette sculpture est très jolie à lire, mais il faut être lucide, ramenée à notre époque et sans la guimauve des histoires des dieux et des déesses, c’est tout bonnement l’histoire d’un mec qui a un pitbull et qui kiffe trop une nana. Un jour il l’amène chez lui. Elle pleure, mais il la viole quand même… !

Oui, je sais, je ne respecte rien, mais fallait pas m’inviter à passer ….. !!

Anonyme a dit…

Sommes-nous prosaïques! L'art a du doigté, certes, mais les doigts dans le lard!
Très érotique, si l'on imagine que c'est un faux viol, sans doute... sinon, comme pour Sade, se préparer une bassine en cas de nausée à la fréquentation faussement voilée de la "Liberté" des dieux et des libertins... Magnifique, mais détestable aussi, il me semble...

Fleur

Bendson a dit…

Voilà qui est rassurant ; vous n'avez donc pas uniquement passé votre temps à vous empiffrer de glaces et d'étalons latins sur place.

Kalli, je vous en veux terriblement de ne pas faire usage d'une prose aussi magnifique dans mes propres appartements. Dois-je dévoiler au monde entier mes adorables sculptures érotiques taillées dans des morceaux d'Emmental pour qu'il en soit de même ?

lolabebop a dit…

Proserpine et Pluton se marièrent et vécurent une union très libre puisqu'elle alterna ses séjours sous terre et sur terre (cela correspond au rythme des saisons et au renouveau de la végétation).

@Kalli, bravo pour l'imagination et le brun de politiquement incorrect que vous glisser si ingénieusement ici ( un peu de brut dans ce monde tout mou ne peut être que salvateur!)
@Fleur, ne vous enflammez pas pour un second degré. Keep cool! :-)

Jarod, une scupture fromagère est maintenant exigée! Il ne s'agirait pas de nous mettre l'eau à la bouche et pfuit...

lolabebop a dit…

Veuillez excuser les fautes d'orthographe ci-dessus (et sans doute ailleurs), mais je perds mon latin, ces temps-ci...

moi, je m'balance a dit…

Oh, Lola, même mes (retours de) flammes ont une odeur de second brûlé... Je ne prends jamais au sérieux ni mes emportements, ni mes (fausses) colères, et surtout pas concernant l'art (et la manière). D'ailleurs, je ne prends pas non plus au sérieux les énervements des autres, c'est dire...

Mais j'attends comme vous avec beaucoup de patience et de sérieux le fruit fromager des expériences jarodiennes (érotiques? nous demandons à voir!!!héhéhé).

Ce serait, j'imagine, un plaisir ensuite de dévorer de telles oeuvres, n'est-ce pas?

ichandrae a dit…

C'est magnifique cette sculpture. La photographie accroître la beauté de la sculpture en démontrant le contraste de l'idée diabolique avec le plaisir.

Le marbre,lustre et froid aussi démontre le contraste entre la froideur diabolique et la passion.

Quand j'ai vu les anges be Bernini à St. Pierre à Rome cela a créé une impression permanente dans mon coeur même si c'est seulement l'art comme on peut dire.

Belle présentation.
merci.

ichandrae a dit…

est-ce que vous avez vu les anges de Bernini en bronze?

ichandrae a dit…

-ah oui je voulais dire que la photographie souligne le contraste de cet oeuvre par ces accents forts de lumière et l'ombre.

- et aussi je voulais dire que le marbre froid c'est un bon contraste avec la chaleur de la passion et tout ça soulingne le contraste entre le viol et la passion vetueux.