On avait 6, 7 ans et il n'y avait rien que j'aimais tant que d'aller passer un dimanche chez ma cousine.
Parce qu'on faisait les 400 coups, parce que notre imagination débordante nous transportait aux portes de mondes fantastiques dont nous seules avions la clé.
Et quand mes parents sonnaient le glas du départ, c'était un déchirement: la journée n'avait duré qu'un instant!
Cependant, il me revient qu'au gré de nos jeux plus inventifs les uns que les autres, ma cousine (d'un an mon aînée) prenait parfois un malin plaisir à me faire marcher sur la tête, voire pire...
A 6 ans, elle m'a fait croire que je m'étais lavé les mains avec un savon empoisonné.
A 7, elle m'a égarée dans le dépôt de la quincaillerie de son père ( une surface immense, surtout vu du haut de mon 1m10), et n'a daigné revenir me chercher que longtemps après, lorsque je l'ai menacé d'un " J'vais l'dire à tes parents que tu as fait exprès de me perdre!" ( on utilise les armes qu'on peut quand on a encore deux dents de lait).
Et bien entendu, j'en passe des terribles.
Mais, mais...malgré tout, ces rencontres avec ma cousine démoniaque restent parmi les meilleurs souvenirs de mon enfance.
De là à comprendre que c'était les prémices d'un côté masochiste chez moi, il n'y a qu'un pas, que je me garderai bien de franchir...