mercredi 12 novembre 2008

C'est à l'aube (4)


Tout était alors allé très vite.

-VIDEZ VOS SACS, ON VEUT LE FRIC!

Le temps de comprendre, de se dire "Mais on est dans un train, bordel, les contrôleurs, ou les passagers d'un autre compartiment ou je ne sais pas qui, ils vont rappliquer, appeler du secours, ils ont entendu le coup de feu, c'est pas possible", elle avait vu deux hommes cagoulés chacun bloquant les deux portes latérales, et trois autres qui gueulaient comme des damnés au milieu de gens perdus, tête baissée et mains sur la tête. Tout çà avait l'air très organisé. Tout çà devrait et DEVAIT être rapide.

Personne ne bougeait, si ce n'est pour tendre d'une main tremblante cartes bancaires, billets, montres, bijoux...

Personne ne bougeait sauf le turbulent petit garçon. Il bougeait ET pleurait. De plus en plus fort.

-TAIS-TOI SALE GOSSE! hurla l'homme qui avait tiré le premier coup en l'air, en pointant son arme sur l'enfant.

Valentine fixa les yeux bleus, froids, vides de tout, derrière le bas noir.Et la bouche. un rictus... L'enfant hurla de plus belle. En un quart de seconde elle comprit. Le doigt qui se crispe sur l'arme, l'inhumanité... Elle se précipita sur le petit garçon, le couvrant de son corps. Quelque chose éclata aussitôt dans sa tête. Une douleur physique si intense qu'il n'existe pas de mots. Un quart de seconde, encore, puis quelque chose de mou et vaporeux qui l'enveloppe, avant de fermer les yeux.


(à suivre)

3 commentaires:

ichandrae a dit…

..bien le mouvement est rapide de votre description alors ca donne un sens fort d'actions urgent-excellent.

lolabebop a dit…

Merci.
Suis débordée en ce moment. La fin de mon historiette viendra...dès que j'aurai un moment pour revenir ici.

lolabebop a dit…

7 mois plus tard: La suite et fin n'est jamais venue, parce que je suis particulièrement insatisfaite de cette fiction, à part le prologue, peut-être. Mais je compte bien m'atteler à une autre histoire bientôt, lus réfléchie, mieux travaillée, et que je ne publierai vraisemblablement pas ici, qui est plutôt un lieu d'humeurs.