samedi 20 décembre 2008

Mon beau sapin

Et prenez un petit moment pour aller sur le lien suivant

www.monbeausapin.org

mercredi 17 décembre 2008

Conspiration de Noël


A Noël, on a (le plus souvent) çà:
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Noël Noël sur la Terre
Dans le regard pur d'un nouveau né
Noël Noël sur la Terre
Nous apporte la joie, l'amitié...
.
Mais, en ce qui me concerne, je verrais plutôt quelque chose comme çà:
.
- Tu fais quoi pour Noël?
- Je prends deux kilos.
.
ou
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J'avais mis mes souliers devant la cheminée, le père-Noël m'a apporté des pieds.
.
ou encore, ce brillant proverbe
.
Noël au balcon, enrhumé comme un con.
.
ou même ceci
.



.
.JOYEUX NOËL A TOUS!
.
citations: Gavalda et Geluck

samedi 6 décembre 2008

débordée


Pfff...le temps de rien

Ni suicidée, ni à l'autre bout du monde avec un belâtre, juste débordée par le boulot et par ci et çà...

I'm back soon!
( photo: début d'hiver, tout près d'ici)

jeudi 20 novembre 2008

Etes-vous plutôt Emma, Tara ou Purdey?





The Avangers, voilà bien une série qui a bercé, de rediffusions en rediffusions, mes plus jeunes années ( un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, même s'ils ont croisé à coup sûr au hasard d'un zapping le melon et le parapluie du sieur Steed).
C'était ses héroïnes, surtout, qui m'enchantaient, par leur classe naturelle, leur esprit jamais (au grand jamais) dépourvu de malice, et leur phlegme tout britannique.
Ma préférée reste cependant Emma Peel, l'aventureuse et brillante scientifique championne de Jiu Jitsu ( mais jamais décoiffée!)
And you? Emma Peel, Tara King ou Purdey ( qui n'a jamais voulu dire son nom de famille, la cachotière)...?

mercredi 12 novembre 2008

C'est à l'aube (4)


Tout était alors allé très vite.

-VIDEZ VOS SACS, ON VEUT LE FRIC!

Le temps de comprendre, de se dire "Mais on est dans un train, bordel, les contrôleurs, ou les passagers d'un autre compartiment ou je ne sais pas qui, ils vont rappliquer, appeler du secours, ils ont entendu le coup de feu, c'est pas possible", elle avait vu deux hommes cagoulés chacun bloquant les deux portes latérales, et trois autres qui gueulaient comme des damnés au milieu de gens perdus, tête baissée et mains sur la tête. Tout çà avait l'air très organisé. Tout çà devrait et DEVAIT être rapide.

Personne ne bougeait, si ce n'est pour tendre d'une main tremblante cartes bancaires, billets, montres, bijoux...

Personne ne bougeait sauf le turbulent petit garçon. Il bougeait ET pleurait. De plus en plus fort.

-TAIS-TOI SALE GOSSE! hurla l'homme qui avait tiré le premier coup en l'air, en pointant son arme sur l'enfant.

Valentine fixa les yeux bleus, froids, vides de tout, derrière le bas noir.Et la bouche. un rictus... L'enfant hurla de plus belle. En un quart de seconde elle comprit. Le doigt qui se crispe sur l'arme, l'inhumanité... Elle se précipita sur le petit garçon, le couvrant de son corps. Quelque chose éclata aussitôt dans sa tête. Une douleur physique si intense qu'il n'existe pas de mots. Un quart de seconde, encore, puis quelque chose de mou et vaporeux qui l'enveloppe, avant de fermer les yeux.


(à suivre)

mardi 4 novembre 2008

C'est à l'aube (3)


Le paysage défilait devant ses yeux qui pourtant ne voyaient rien, juste un vague flou. Le bruit de fond lancinant du TGV la berçait. Et les mêmes questions, inlassablement, s'imposaient à son esprit. Qui était-elle, elle, Valentine? Avait-elle, ne serait-ce qu'une unique fois dans sa vie, accompli quelque chose de bien? De VRAIMENT bien? Ses pensées furent interrompues par les vibrations de son mobile. Par réflexe, elle prit l'appel.

Sébastien.

-Val, t'es où? Qu'est-ce que tu fous?

-...Je pars.

-Mais où?!!...

-J'sais pas. Me chercher...Trouver...

-Mais quoi bordel? T'as pété un plomb? ...T'es où là?

-Dans un train.

-...

-Sébastien, laisse moi tranquille, laisse moi partir.

-Mais tu es complètement folle ma pauvre fille! Va! Va chercher ailleurs du mieux, du plus grand! Et trouve toi surtout!

Et il avait coupé, emporté par sa colère, le dernier fil qui le reliait encore à celle qu'il aimait.


Valentine ne bougea pas un cil et rangea son portable après l'avoir éteint. Elle ressentait de l'indifférence et en était la première étonnée.


* * *


çà faisait un moment que le petit garçon à ses côtés gesticulait, hurlait, la bousculait sans vergogne sans que la mère, assise en face, ne fasse preuve de la moindre réaction, malgré les soupirs et les regards réprobateurs des passagers alentour.

Valentine s'assoupit cependant, au milieu des cris aigüs du bambin.

Elle fut réveillée par une douleur sur son bras droit. L'enfant était en train de la pincer allègrement avec un sourire en coin. Elle sentit la moutarde lui monter au nez tandis qu'elle se dégageait de l'emprise des doigts du gamin.

-Tu vas te calmer mon bonhomme, c'est moi qui te le dis! dit-elle fermement.

La mère était toujours en face, et toujours inerte.

-Mais enfin, madame, dîtes quelque chose à votre fils! s'exclama un vieux monsieur visiblement excédé.

La mère sortit alors de sa léthargie pour glousser:

-Mais laissez-le donc! Il vit sa vie!

Brouhaha de stupéfaction dans le wagon.

Sans réfléchir, Valentine prit sa bouteille de 50cl d'eau minérale et la vida sur la tête du garçon qui se calma -on le serait à moins!- immédiatement, son petit visage exprimant à la fois la surprise et la frustration.

Les yeux de la mère lancèrent alors des éclairs et sa voix tremblante exhulta en direction de Valentine:

-Mais qu'est-ce qui vous prend? Vous êtes folle?!!!

Valentine ne put s'empêcher de sourire. Folle? Peut-être. C'était quand même la deuxième fois de la journée qu'on la taxait de déséquilibrée.

-Mais madame, je vis ma vie, moi aussi.

Le vieux monsieur éclata de rire et se mit à applaudir, suivi dans l'instant par le wagon entier.


Et c'est dans cette ambiance débridée, entre passagers hilares, une femme en colère et un petit garçon boudeur, que soudain, le premier coup de feu retentit...


jeudi 23 octobre 2008

C'est à l'aube (2)


"Qu'est-ce qui lui prend? Vous vous êtes engueulés?"

Silence au bout du fil. Trop long. Inhabituel chez cet homme de mots.

"Seb? T'es là?"

Un sanglot étouffé, puis enfin le flot de paroles qui déferle:"Elle me fait chier cette conne! Elle a fait deux valises samedi et s'est barrée! Tu le crois çà mon pote? Comme çà! Sans explications!"

Alexandre essaya de prendre la voix la plus apaisante dont il se sentait capable:"T'inquiètes pas trop, c'est une nana, elle fait sa crise. Tu la connais elle se pose toujours mille questions. Laisse-lui l'temps d'cogiter. Je te parie un concert des Red Hot qu'elle est là dans une semaine."

Les mots de son ami semblaient apaiser Sébastien, qui ajouta en reniflant: "Alex, je l'aime cette fille." "T'es sûr qu'elle sait rien pour la fille de l'île aux oiseaux?" "J'en suis certain. Elle l'a jamais appris."

Alexandre rassura encore son ami de vingt ans, et lui fit promettre de ne pas harceler Valentine de messages. "çà, çà la ferait fuir". Ah parce qu'elle n'a pas fui là, à ton avis? pensa intérieurement Sébastien.

"Tu as raison" s'entendit-il répondre.


* * *


Valentine regarda le ciel, puis la ligne d'horizon sur laquelle le soleil tombait et se dit qu'elle se sentait libre. Toute petite, toute seule, mais plus que jamais elle avait cette sensation enfantine que tout pouvait arriver. Jusqu'à aujourd'hui, c'était pour après. Et là, soudain, çà semblait pouvoir être maintenant.

Elle n'avait emporté que le strict nécessaire dans ces deux sacs qui pesaient pourtant lourdement et l'empêchaient d'avancer aussi vite qu'elle l'aurait souhaité.

Les premières notes de l'Ave Maria de Schubert résonnèrent dans son sac à main, elle ne réagit pas, pensant à un xème sms de Sébastien lui demandant où elle était. Pas question de répondre. C'était tellement bon que personne ne sache où la trouver.

çà y est. Elle l'avait fait. Tout quitter.

Ce rêve impossible pour le commun des mortels, elle avait osé le réaliser! Une liberté toute neuve. A présent il fallait trouver quoi en faire, où aller pour ne pas se perdre...

Valentine se dirigea vers la gare centrale et prit un aller simple pour Paris. Il lui semblait que la capitale pourrait être le point de départ de tous les possibles.

Quand elle eut franchi le marche-pied pour pénétrer dans son wagon, elle n'eut même pas l'idée de jeter un regard sur ce qu'elle laissait.






dimanche 19 octobre 2008

essai

Bon, et bien je franchis un cap et essaie de me lancer dans la fiction ( ci-dessous)... La suite bientôt, peut-être, j'espère...enfin on verra...

C'est à l'aube (1)


J'allais avoir trente ans lorsque je me suis mise à vivre. Je me souviens avoir ressenti cette urgence de m'échapper d'une parenthèse qui durait depuis la sortie de mon adolescence. Une fois passés les tourments de la transformation de mon corps et de la révolte contre ce monde qui n'était pas fait pour moi, les premières amours difficiles et les revendications inutiles pour changer la planète, une forme de résignation m'avait rattrapée sans que je le décide. L'entrée dans l'âge adulte, que j'avais toujours plus ou moins consciemment méprisé, se fit finalement sans heurts: il y avait tellement de combats à mener pour être libres, combats cependant très lointains de mes idéaux d'enfant. Il fallait commencer par se faire une place et cela passait fatalement par les études, puis la recherche d'un emploi. Cela m'a pris dix ans. Dix années de somnolence. Dix années, je m'en aperçois aujourd'hui, où je pensais avoir le temps.

"Quand je serai grande, j'écrirai un roman..."

Quand je serai grande...

J'étais toujours cette enfant qui croyait le plus beau pour plus tard, pour un après qui durerait infiniment.



La première moitié de cette décennie fut employée à finir mes études, brillamment, puis à entrer dans la fonction publique, mon poste de cadre occupant les trois quarts de mon temps. Le ministère avait besoin de moi!

A vingt-cinq ans, j'avais rencontré Sébastien qui m'avait déclaré sa flamme instantanément, j'étais la femme de sa vie, il le savait, il le sentait, ce que j'avais ressenti était à des années lumières du feu de mes passions adolescentes mais son enthousiasme m'avait séduite. Pendant longtemps j'ai cru qu'il me rendait heureuse.


Et puis, un soir de septembre, j'ai vu l'impensable. Ma télé vacillait, prise de court par ce qu'elle pensait ne jamais montrer. La nausée est montée d'un seul coup devant les images de deux tours en feu. C'était l'humanité qui était remise en cause, c'était mes certitudes qui s'effondraient, en même temps que ces inconnus prisonniers du brasier. Ce jour-là a changé la vie de millions de quidams. La mienne a été bouleversée.

Le lendemain, je n'étais plus la même.

Le 11 septembre 2001, ou comment l'Histoire change l'histoire d'une petite provinciale endormie.


Qu'étais-je en train de faire de ma vie? Les habitudes me sautaient au visage, m'étouffant, m'oppressant. Mon travail devenait ennuyeux, Sébastien ne me voyait plus (m'avait-il, au fond, vraiment regardée?), et de jour en jour mes belles certitudes s'évanouissaient pour ne laisser place qu'à une seule: j'avais tellement envie de vivre, que vivre si peu, ou si mal, me donnait envie de mourir...


Depuis ce jour, l'urgence ne m'a plus jamais quittée.

Et l'histoire de ma vie commence ici.



mercredi 15 octobre 2008

L'automne des poètes (débutants!)


Aujourd'hui je suis allée, pour la première fois de ma vie, à un atelier d'écriture poétique. Et je n'y connais pas grand chose en poésie! Je n'ai jamais été capable de produire un poème digne de ce nom ( et je ne parle pas de ma prose souvent laborieuse parce que là ce serait s'auto-flageller!)

Les quatrains, alexandrains et autres sonnets -et il en est de magnifiques:


Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai.
Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

m'ont toujours laissée admirative...


Mais dès qu'il s'agissait de faire jaillir quelque chose de ma plume: le néant! "Incapable!" me disais-je, frustrée, insatisfaite de moi-même.



Et puis aujourd'hui on a joué, et j'ai OSé; çà a donné çà.



A partir d'un réservoir de mots choisis:


Je vois la fièvre dans ton regard
Dont tous les mots se font l'écho
Ton visage étranger, ta voix obscure
Il est tard
Et je vais faire un brasier
De mes pensées impossibles



A partir des petites annonces:


A vendre: poumons en bonne santé, reins très sains, accompagnés d'un coeur d'artichaut ayant peu servi. Une affaire.



A partir du jeu de l'accordéon:


Il part en poussière
C'est la mairie qui l'a voulu
Il a connu 10 000 vies
Des bruits, des chants, des cris, des rires
L'immeuble s'envole avec une vérité fragile



A partir de mots piochés au hasard:


L'ange a perdu ses ailes
Au bord d'un bougeoir brûlées
Il se cache sous la grandeur
De la tour Eiffel embrumée




Evidemment, l'oralisation des productions faisait partie de l'exercice. Mais moi, j'ai toujours dit que LE RIDICULE NE TUE PAS...











*

mercredi 8 octobre 2008

Dans un vieux carnet


Alors çà, ce sont des mots que j'ai retrouvé dans un carnet tout jauni, mots jetés là sans doute lors d'un moment oublié de ma folle jeunesse ( là on dirait carrément une vieille peau qui écrit!) Je vous les retranscrit ici, tels quels:


(...)J'aime les gens qui vont au bout de ce qui fait leur essence, ceux qui savent qu'ils se trompent de chemin -peut-être- mais qui ne peuvent le rebrousser, ceux qui se disent qu'un instant d'Emotion pure vaut plus que des années de "çà va pas trop mal" (...)


Mouais. Bon. Une à deux decennies plus tard, avec mes hauts (très hauts) et mes bas (non moins extrêmes), je me vois mal renier ces écrits d'antan , même griffonés à la va-vite un soir de déprime...ou d'euphorie!
*

mercredi 1 octobre 2008

çà s'appelle la solitude


Il faut être forte. Il faut être forte. Il faut être forte.

C'est LA phrase qu'il faut se répéter, paraît-il, matin après matin, pour l'être, forte, justement. Ou le devenir. Ou se donner l'illusion qu'on peut l'être, ce qui, pour sa part, serait déjà pas mal.

Alors elle rabâche, silencieusement, ces quelques mots censés la faire tenir debout, encore.

Et elle est là, vaillant petit soldat qui sait pourtant la chute possible, aujourd'hui, demain, n'importe quand...

Elle s'oblige à ne pas penser qu'elle n'a pas (plus) de but dans sa petite vie, et pourtant elle en cherche, car sans but elle n'est plus rien ( imaginez Zidane sans buts et visualisez sa vie). Elle s'oblige à espérer que l'avenir réserve de bonnes surprises, mais "s'obliger" à avoir de l'espoir, n'est-ce pas déjà ne plus en avoir?

Elle qui ne pouvait envisager la vie sans enfants se trouve acculée devant ce deuil impensable. L'horizon est aussi bouché que le vin de la cave de son père.

Alors, pour tenir, elle continue de sourire et de se répéter chaque matin que dieu fait qu'IL FAUT ETRE FORTE!



mercredi 24 septembre 2008

Comme des bêtes


C'est le matin. Le réveil sonne et, une fois n'est pas coutume, j'ai dormi comme un loir.

Tandis que je suis encore nue comme un ver, je m'étire lentement, voluptueusement. Pour profiter encore quelques secondes de la douceur des draps.

Je suis excitée comme une puce à l'idée de ce week-end qui s'annonce: il s'augure tour à tour tendre, passionné, sensuel, drôle...

Comme à chaque fois dans ces moments-là, j'ai un appétit de moineau et beaucoup de mal à arriver au bout de ma tartine.

Le téléphone sonne soudain. Son prénom s'affiche sur l'écran à cristaux liquides; çà me donne la chair de poule. Il n'oserait quand même pas annuler au dernier moment?

Je décroche aussitôt et lance un "Allo!" anxieux. J'ai un chat dans la gorge.

- Tu as la voix rauque ce matin, me dit-il, c'est très sexy!

Comme çà, dès le matin, çà me laisse muette comme une carpe.

- Ecoute Lola, je ne sais pas si je vais pouvoir venir ce soir...

Quoi? Comment? Pardon? Je rêve? Mais pour qui tu te prends? Ah, mais çà va pas se passer comme çà!!!

NON. çà, c'est ce que j'aurais pu dire. Mais après il va encore parler de mon caractère de chien.

Et là je ne suis pas d'humeur querelleuse.Je décide donc de faire l'autruche.

Je rétorque, douce comme un agneau: "Je t'attends à 19 heures, ne sois pas en retard..."

- Toi tu me fais trop craquer! Bien sûr que je serai là. Et à l'heure plutôt deux fois qu'une!



Et, le soir, mon homme, enfin là: "Lola, laisse s'exprimer ton côté animal..."

Moi: "LEQUEL?"




L'illustration ci-dessus, c'est parce que j'ai des yeux de biche. ( mais si, enfin, à quoi d'autre pensiez-vous?)








mercredi 10 septembre 2008

Aïe aïe aïe!


J'ai déjà épuisé mon capital repos. En moins de dix jours.

A moi le record du stress post-villégiature ( car c'est BIEN FINI).

Me voici tellement stressée, avec palpitations et tutti quanti... qu'il me plaît à revenir ( dans mes rêves) quelques semaines en arrière.

Tenez, par exemple, me détendre devant un petit cappuccino chez Alfredo, via Giulia. Ah...the Alfredo's touch...


-Dans tes rêves, Lola!!!

-Ta G...

mercredi 3 septembre 2008

Baroque




C'est Pluton qui tombe follement amoureux de Proserpine, la déesse des saisons...
Son amour est si fort qu'il se jette sur elle, pour l'emporter vers l' Enfer, mais la déesse se débat. Tendue, sensuelle, elle lutte pour ne pas se laisser asservir. Le chien à trois têtes assiste son maître. Le dieu des enfers presse ses mains sur Proserpine, enfonce ses doigts et serre la chair délicate de ses cuisses et de sa taille. Elle, elle se débat dans une sensualité infernale, des larmes coulent sur ses joues...
C'est érotique et baroque.
C'est le Bernin qui a sculpté ce marbre follement vivant (1621-1622) nous donnant l'irrésistible envie de toucher le corps de cette femme de pierre.
C'est "L'enlèvement de Proserpine", visible à la gallerie Borghese (Rome).



samedi 30 août 2008

Voilà, c'est fini


Vous n'allez sans doute pas me croire mais les vacances sont belles et bien finies. TROP COURTES EVIDEMMENT! Ces trois derniers mots, c'est pour vous énerver un peu.

Pour vous agacer encore plus, je peux faire la liste (je suis une folle furieuse des listes mais vous l'aviez forcément remarqué) non exhaustive de mes petits bonheurs de l'été:


  • flâner et me rafraîchir dans les magistrales fontaines romaines

  • déguster la meilleure glace au melon et à la figue de toute mon existence dans les rues étroites du Trastevere

  • faire le lézard au soleil sous 35 degrés et me baigner toute la journée, sur une île du nord de l'Afrique

  • être l'invitée d'une vieille dame berbère et goûter son fabuleux pain dans la fraîcheur de sa maison troglodythe, aux portes du désert

  • oublier (enfin!) mon ex

Enervant, non?


Pour me rattraper d'avoir ainsi aiguisé votre agressivité (peut-être), et là je parle notamment de ceux qui n'ont QUE cinq semaines de congés annuels, j'ajouterai que cet été 2008:



  • J'ai eu 40 ans, et çà s'est passé dans la douleur!

  • En plus je me suis découvert quatre cheveux blancs.

  • Et deux rides...

  • De surcroît, je suis complètement fauchée ( fatalement!)

  • Et il faut savoir aussi que je m'apprête à attaquer ma dépression saisonnière.

Voilà. Je suis sûre que vous vous sentez tout de suite mieux.


La rentrée est à présent là, avec son lot de soucis et de travail ( ben oui il m'arrive de bosser, à moi aussi), mais c'est avec un immense plaisir que je vous retrouverai ici...jusqu'au prochain été...si le coeur vous en dit!

jeudi 10 juillet 2008

Pause estivale


Voici venu le temps des "grandes vacances". Je vous donne donc rendez-vous à la rentrée, après la dolce vita...


A très bientôt!

dimanche 29 juin 2008

Mon auberge


Il y a 18 ans tout pile, je m'apprêtais à quitter ma province pour partir vers le swinging London, parce qu'un homme m'avait déchiré le coeur (déjà!) et que j'avais décidé de mettre de la distance entre nos deux vies, et puis aussi parce que j'avais loupé mon deug pour une seule UV: celle de la langue de Shakespeare. Deux bonnes raisons de partir à l'aventure!


Si cette année passée outre-manche restera gravée dans ma mémoire, c'est parce qu'elle m'a fait grandir, incontestablement.

Laurette était là aussi, et nous avons découvert la vie, un peu comme Romain Duris allait le faire une décennie plus tard (sauf que nous y'avait pas de meneur de jeu pour guider nos gestes, c'était the real life for the first time).


On a connu le London pétrifié pendant la guerre en Irak.

Une soirée où j'étais attendue à Camdem Town. Deux heures de retard. Tous les amis au bout du quai. "Lola! My god you're here! On a entendu l'alerte à la bombe. çà va?" " Yes. J'étais dans la rame (immobilisée sur le quai, portes fermées). On nous a dit d'attendre.Deux heures. Mais me voilà." Et la fête, après, n'en était que plus belle.


J'ai visité toute la ville dans ses moindres recoins, traîné mes bottes dans ses pubs, et même chanté sur Trafalguar Square.


Mais surtout il y avait les gens.


J'ai connu Roberto, l'italien farfelu qui ressemblait furieusement à Benigni ( des fois je me dis "C'est p't-être lui!"), et qui me gratifiait 12 fois par jour de ses "Que bella! Que bellissima!" bien doux à mon oreille, entre deux pitreries.


Il y avait carmen, échappée pour un temps de sa péninsule ibérique, qui était venue garder des triplés mais avait été mise à pied par sa méchante famille d'accueil et avait atterri, un soir dans un couvent. Carmen était drôle, pleine de vie, et voulait se marier avec un homme riche.


Chichang, le chinois, me disait je t'aime dans sa langue maternelle puis partait se cacher.


Alexandra, de Nice, avait fait des rallyes avec albert de Monaco et nous racontait mille anecdotes sur la principauté.


Tharaporn, from Thaïlande, était manequin dans son pays et ne comprenait pas pourquoi les européennes ne lui jetaient pas un regard. Ce matin d'hiver où la neige avait recouvert la capitale anglaise, il sautait partout comme un enfant. "It's the first time I can see snow!" criait-il comme s'il voulait être entendu par le monde entier.


Et puis à Londres, j'ai connu Babette.Elle arrivait de sa haute-loire natale dont elle n'avait jamais dépassé les frontières.Babette pleurait quand une émotion la submergeait (souvent!). Babette riait (tout le temps!) des facéties de Roberto. Babette s'inquiétait pour nous tous. Babette était là, à chaque fois.


La semaine dernière j'ai retrouvé la carte que toute mon auberge espagnole de Londres m'avait écrite pour mon départ. Je me suis demandée ce qu'ils étaient devenus. Marcello, Hannah, John, Carlos, Margret.


Il y a quinze jours, tandis que babette me disait au téléphone (elle vit toujours dans ses chères montagnes):"Tu sais, les hommes...je n'y crois plus..."

"Oui, je sais..."

"Lola, tu te souviens, quand on s'est connues?"


Oui. Je me souviens.

On avait vingt ans. On découvrait la vie. Et...tout était possible.






mardi 17 juin 2008

Dégarni


Dans la série "J'aime les hommes non bradpittisés", je craque aussi sur certains chauves ou quasi, dont l'intelligence et le charme n'ont d'égale que la rareté capillaire.

Fabien Barthez?
Heu...pas vraiment, le foot tous les dimanches après-midis c'est pas mon truc...

Kojak?
Why not? But I want him with his choupa choups!

Le Dalaï Lama?
Ah non...ah moins qu'on parle de beauté intérieure, à la rigueur.

Sim?
çà va pas, non?!

Pascal Obispo?
çà suffit! Je vais me fâcher là!!!

Non. Mon chauve à moi, que j'aime en vrai méchant dans "Swimming with sharks", en manipulateur pervers dans "Usuals Suspects" ou encore en américain moyen paumé dans "Américan Beauty", c'est Kévin!
(Bon mais je précise que dans la vraie vie je n'apprécie que très mesurément le manipulateur pervers,qu'on se le dise!)

Et vous, votre chauve préféré(e), c'est qui?

dimanche 8 juin 2008

Jamait!

" Encore une nana qui se veut bloggeuse mais qui souffre de dysorthographie aigüe, çà suffit!" ( çà c'est la pensée qui traversera l'esprit de tous ceux qui ne liront pas plus loin que le bout du titre de ce billet)

J'avais juste envie de me (vous) rappeler la grande scène aux francos 2007, avec ce monsieur à fleur de peau qui m'offre de l'émotion à chaque fois, avec des mots qu'on dirait extirpés du fond de ses entrailles.
Quand Juliette est arrivée sur scène, qu'ils se sont allumés une clope et ont partagé ce morceau culte d'Higelin, "Cigarette", c'était à la fois drôle, provoquant et décalé.

Petit retour, juste pour le plaisir, sur l'un de mes morceaux favoris du monsieur à la casquette, qui interprète ici "Dimanche, caresse-moi" ( Caresse-moi, çà me va, c'est dimanche aujourd'hui!)



Yves Jamait-Dimanche (caresse-moi)

mercredi 4 juin 2008

Le plus beau métier du monde


Ces dernières semaines, dans le cadre de mon beau métier:


J'ai passé la moitié des récrés au téléphone avec un psychomotricien, un pédo-psychiatre, une assistante sociale ou un éducateur.


J'ai eu droit à 57 démonstrations de Techtonick dans la cour de récréation ( quand je n'étais pas au téléphone, il faut surveiller, aussi!)


J'ai appris 19 nouveaux gros mots.


Je me suis liquéfiée devant l'inspecteur.


J'ai fait un malaise au 9ème km de la randonnée vélo ( entre mes élèves affolés et l'animateur-réanimateur).


J'ai fait "Tilt" moulte fois en secouant cette damnée photocopieuse!


Le petit Allan m'a demandée ce qu'était le fist-fucking.


J'ai vérifié minutieusement et très régulièrement que je n'avais pas attrapé des poux.




Mais sinon, çà va, merci, je vous assure que j'adore mon métier!






dimanche 25 mai 2008

Du bois et du fil


Je présente par avance mes excuses aux lyonnais, mais déjà toute petite, je vous avoue que les facéties de Guignol ne me faisaient pas rêver. Du haut de mon innocence, je le trouvais même cruel... ( je ressens comme si c'était hier ce frissonnement désagréable qui me parcourait le corps quand il apparaissait avec son bâton-matraque), et s'il se voulait justicier, j'étais trop naïve pour avoir compris que ce monde était rempli de vrais méchants.

Je préférais largement le répertoire italien et son Polichinelle.

Et puis je m'étais construit mon propre petit châtelet, et, à l'aide d'une grand-mère joueuse, des marionnettes que je façonnais à mon idée (certaines très moches, mais c'était mes préférées, allez comprendre...)

Alors à Prague, vous imaginez mon émerveillement devant ces centaines de poupées en bois articulées!

Georges Sand a dit un jour que les marionnettes n'amusent que les enfants et les gens d'esprit. Alors j'en suis sûre aujourd'hui, je suis encore une enfant. (Et pas la peine de rajouter en ricanant bêtement que je n'ai pas d'esprit, parce que c'est celui qui dit qui y est!)

samedi 24 mai 2008

Praha


Mon voyage en Bohême... Ma belle Prague.

Cette escapade m'a tellement touchée qu'elle fera vraisemblablement l'objet de plusieurs billets.


Je vous parlerai sans doute de Josefov, le quartier de l'ancien ghetto juif, et de la synagogue Pinkas, lieu à la fois terrible, émouvant et nécessaire.

J'évoquerai peut-être le légendaire créateur du monstre Golem, Rabbi Löw, dont le tombeau est devenu fétiche dans l'impressionnant cimetière juif.

Il est possible que je vous raconte les jouets en bois, la magie merveilleuse des marionnettes, l'illusion du théatre noir...

Je vous inciterai sans doute à marcher la tête en l'air pour regarder les enseignes insolites dans le quartier de la Mala Strana.

Et, enfin, j'essaierai de vous emmener avec moi sur le pont Charles peu après la nuit tombée, à l'heure où l'esprit de Kafka remonte des eaux de la Vltava...


samedi 17 mai 2008

sex symbole


Mes copines trouvent José Garcia sexy.

Je ne leur jette pas la pierre car moi-même, je l'avoue, il ne me laisse pas indifférente. Le célèbre adage " Femme qui rit, à moitié dans ton lit" ( mais attention, à moitié seulement!), se vérifie donc une fois de plus. Et puis ( mais çà reste entre nous), j'ai toujours bien aimé les petits trapus.

Comme quoi, Messieurs, cessez de penser qu'on ne va se damner que pour les tablettes de chocolat, la dent pepsodent, le torse glâbre et le minois bronzé. Un peu ( beaucoup) d'humour suffit, et je le redis: " Femme qui fait risette, à moitié sous la couette!"

mercredi 14 mai 2008

Cet Enfer là, trop léger ou trop lourd?


Dieu fait ce qu'il veut de ses mains, mais le Diable fait beaucoup mieux avec sa queue.


Prévert



Ma soirée théatre d'hier ( je vous passe les bouffées de chaleur dues à une climatisation défaillante ou -qui sait?- à mon âge avançant) fut déconcertante. Je deviens peut-être exigente en vieillissant ( bon d'accord: en "mûrissant"!) ou alors j'ai de trop beaux rêves dans la tête! Toujours est-il qu'en allant voir "l'Enfer" de Gabor Rassov ( mise en scène par Pierre Pradinas), adaptation on ne peut plus libre de celui de DANTE, j'étais prête à traverser les neuf cercles emportée par la frénésie que le sujet peut inspirer! Or, si j'ai parfois été séduite par une trouvaille visuelle ou théatrale, la légèreté (ou la lourdeur?) de la satyre m'ont laissée dubitative. En un mot: inégal.

Mais comme ce blog n'a pas pour vocation la critique ( enfin je donne mon humble avis, tout de même!), je vais plutôt exprimer mes quelques moments d'enthousiasme de la soirée ( en vrac, comme d'hab.):

J'ai aimé l'idée d'un Enfer qui déborde et est devenu une société du profit et du sexe,

Romane Bohringer, juste comme toujours,

le mythe d'Orphée revisité ( la télé réalité existe jusque dans les lymbes!),

l'apparition mi poétique, mi terrifiante de Minos ( avec un clin d'oeil visuel à la Lune de Méliès),

Davis Ayala ( dans le rôle de Bernard Satan, oui, Bernard!), époustouflant,

la présence à la fois sensuelle et effrayante de la Gorgone,

et enfin, retrouver virgile, qui, dans ce road-movie au pays des morts, est tellement affolé devant l'enfer moderne.



J'oublierai donc, comme souvent, ce qui m'a dépitée, pour ne garder que le meilleur... ( méthode Lola, à breveter...)


dimanche 11 mai 2008

lucidité du deuil amoureux?

Pour celles et ceux qui un jour se sont posés la question lancinante...

Et pour le plaisir de réécouter cette grande dame, elle qui savait partir et cacher ses larmes. Elle disait d'ailleurs que le deuil amoureux n'en était pas un, mais que c'était la seule façon de garder une relation vivante, comme figée au plus beau, sans qu'elle s'éteigne dans les méandres tièdes de l'habitude ou de la lassitude.




samedi 3 mai 2008

Inventaire

La réunion en tête à tête avec mon collègue s'achevait fort tard. Si tard qu'on n'y voyait goutte

pour rejoindre respectivement nos véhicules garés sur le parking éclairé de deux mini lampadaires. Mais pour accéder à cet espace parcimonieusement illuminé, il fallait parcourir une centaine de mètres dans l'obscurité complète. Or, outre le fait que le noir complet a tendance à m'angoisser ( encore un truc de l'enfance, sans doute), je ne sais pas et n'ai jamais su me mouvoir à tâtons. Prenant son rôle de mâle dominant à coeur, mon collègue se proposa de m'accompagner jusqu'à la lumière ( hum... belle image).
Et tandis que nous marchions à un à l'heure, lui devant, moi juste derrière, suivant mon bouclier galant, ce qui devait arriver arriva: je trébuchai dans une ornière ( mais que fait la commune?) et m'étalai de tout mon long, laissant évidemment échapper le confident de toute ma vie: MON SAC A MAIN ( dont la fermeture s'était évidemment enrayée le matin même et ne fermait donc plus!)
Bien entendu Jean-Mathieu courut à mon secours et s'enquit gentiment de ma santé.
"çà va Lola? Tu t'es pas fait mal?" "Heu...( bredouillai-je, moitié honteuse) çà va mais..." "Qu'est-ce qu'il y a?" " Ben...heu...mon sac à main!"
Jean-Mathieu se mit à courir ( parce que lui il doit avoir des yeux de chat, faut croire!) vers le bureau et revint avec une lampe torche. Mais pourquoi n'avions nous pas pensé à la prendre avant, me direz-vous en vous moquant et là je vous donnerai raison. Mystère. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas ( enfin parfois on préfère ne pas les expliquer parce qu'on se sent légèrement débile de ne pas y avoir pensé avant).
Et la fameuse lampe se mit à éclairer le contenu de mon sac, objets épars ici et là, et j'aurais voulu entrer dans un trou de souris.
Jean-Mathieu a sans doute eu le temps d'apercevoir, au milieu de mon bric à brac ( entre autres):
  • mon poudrier ( cassé!) et mon rouge à lèvres
  • mes stylos sans bouchons
  • mes bonbons à la menthe
  • mon petit cendrier porte-clés
  • une photo où j'embrasse ( gentimment mais quand même!) un homme que j'ai aimé
  • les coordonnées de docteur PC ( mon assistant info à domicile)
  • un Teulé tout jauni et corné ( parce que je l'ai lu dix fois)
  • mon tube de granules Iniatia ( pour le stress) et mon antadys
  • un tampon
  • ma liste de courses ( avec quelles bonnes bouteilles acheter)
  • mon agenda ouvert à la page "RDV avec fanoudu17"

J'engloutis le tout au fond du sac aussi vite qu'il me fut possible, avec l'aide de Jean-Mathieu, qui, toujours muni de la torche, m'accompagna jusqu'à ma voiture afin de s'assurer que tout allait bien.

"Bon... Je te remercie...Allez, à demain Jean-Mathieu." Sourire de mon collègue. " Oui, à demain Lola".

Pffff...Je ne serai plus jamais mystérieuse au boulot.

vendredi 2 mai 2008

Multiple

Quand j'entends une critique, je peux me dire qu'il y a un malentendu: ce n'est pas de moi "sujet" qu'elle parle, mais de moi "objet", d'un autre.
...
On peut avoir toutes les audaces dès qu'on accepte l'idée de ne pas être d'un seul tenant.

D. Mesguish

lundi 28 avril 2008

Mouvements de l'âme


Pour les éclats de marbre, bronze et plâtre jonchant le sol de son atelier au soir des grandes destructions,

Pour les insanités hurlées, les autodafés et les automutilations au moment où la raison s'égarait,

Pour un grand amour blessé et jamais oublié,

Pour cette oeuvre magnifique qu'est "L'âge mûr", où une femme symbolisant la vieillesse accueille celui qui vient de quitter malgré lui la jeunesse qui lui tend encore la main ( La destinée, selon Camille Claudel),

Pour l'âme émanant de ces nombreux visages sculptés,

Pour, enfin, ces trente années d'exil où elle fut oubliée,

Allez faire un tour au musée Rodin, où, ces temps-ci, plane l'esprit de l'insoumise...

samedi 26 avril 2008

flash back (3)


Te rappelles-tu le premier rendez-vous? Alors que je ne t'avais jamais vu, tandis que toi tu m'avais observée, voulue...

Une angoisse certaine m'avait saisie au moment d'y aller. Comment te reconnaîtrai-je?

Alors que toi tu me verras arriver, vulnérable, inquiète peut-être, seule.

Je me revois sur cette terrasse près de la plage, cherchant du regard un indice qui me dirait qui tu es. Puis j'ai vu un homme de profil, le seul à être seul, tu t'es retourné, nos regards se sont croisés et j'ai bredouillé je ne sais plus quoi, une interrogation qui est restée coincée dans ma gorge. Je t'ai tout de suite trouvé du charme.


Assis en face l'un de l'autre, les premiers mots étaient banals, on se regardait à peine, tu faisais des efforts pour ne pas paraître timide et j'en étais déjà attendrie. Moi sur mes gardes, toi essayant de trouver des sujets de conversation, on a parlé de quoi déjà? De notre goût pour les voyages, de notre vision de la relation à deux, je t'ai dis que je ne voulais pas m'engager avec un homme, qu'une relation respectueuse et affective sans projets était ma seule attente dorénavant. Tu acquieçais à tout.

Je ne savais pas encore que je m'attacherais à toi, je ne savais même pas que nous allions nous toucher un jour, je ne savais rien, je disais donc n'importe quoi, je me protégeais encore...


lundi 21 avril 2008

I'm waiting, sir


Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends

Tout le temps, chaque instant,

Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends

...

Et aussi

...

Je voulais te dire que je t'attends

Sans me décourager pourtant


( Et mon calvaire ne fait que commencer, je vous le dit!)



Pour comprendre, lire article précédent.

samedi 5 avril 2008

Pas glop du tout


L'Angoisse, la vraie, celle avec la boule incessante au ventre, les somatisations inévitables et une terreur diffuse totalement disproportionnée et incontrôlable, voilà la méchante bête qui vient de m'attaquer...

Et tout çà pour çà?, diront certains quand je tenterai d'en expliquer les raisons.
A ceux-là je demanderai s'ils connaissent la solution miracle pour se sortir de cet état, et s'ils me répondent qu'il faut de la volonté ( le si célèbre "Il faut prendre sur soi"), je leur répondrai volontiers que je les emm...

Pour les autres, je prends tous les conseils!

Venons-en à cette raison si terrible: mon cher I.E.N vient de m'annoncer sa visite, sur une fourchette de dix semaines ( et oui, on se doit d'être patient ET résistant dans le métier).

Bien sûr qu'il y a déjà eu pire dans ma petite vie.
Bien sûr qu'il n'y a pas mort d'homme.
Bien sûr que j'en ai conscience.
Mais les symptômes paralysants ne me demandent pas mon avis pour se manifester.

Si vous me voyez ici avant le jour attendu (oui, croyez-moi, j'ai hâte d'y être!), c'est que j'aurai réussi à gérer comme une grande ( ponctuellement peut-être mais çà serait déjà pas si mal), l'Attente.
Dans le cas contraire je vous donne rendez-vous pour l"après", entre le 24 Avril et le 30 Juin, donc!

mercredi 2 avril 2008

Tu veux ou tu veux pas?

Là on va dans le très très futile...



Lors de mes escapades outre-manche, outre-méditerranée, outre-atlantique (en ai-je oublié?), il nous est arrivé, avec mon ami Alban (pendant que Florentine et Laurette prenaient un malin plaisir à faire du sur place dans des magasins hors de prix dont à chaque fois -quelques heures plus tard- elles ressortaient les mains pleines et les poches vides), il nous est donc arrivé, pour tuer le temps (nous gardions les sacs des précédentes frénésies acheteuses de nos comparses) de jouer à ...

TU COUCHES OU TU COUCHES PAS?

Oui, je sais, on aurait pu nourrir notre esprit des beautés architecturales qui nous entouraient. Mais quand vous êtes coincés entre 25 sacs à surveiller, au milieu de l'artère la plus commerçante de la cité et bousculés de tous côtés par une foule aveugle, VOUS FAITES QUOI, VOUS?

Le jeu consistait à observer la faune locale (et ambulante!) et de dire si oui ou non on pourrait coucher avec celui-ci ou celle-là ( les femmes pour Alban, les hommes pour moi - je précise pour que vous compreniez mieux)

Ainsi les touristes ou autochtones défilaient devant notre désoeuvrement.
Le code était: JB ou JBP (...)
Et çà donnait à peu près çà:

Lola:"Celle-là, elle est pas mal, non?

Alban: JBP, t'as vu l'allure? Tiens, et pour toi, lui là?

Lola: hum...oui, pourquoi pas, JB, il a un joli sourire.

Alban: N'importe quoi! T'es pas difficile!

Lola: Dis-donc? C'est moi qui couche, pas toi, bon alors???..... Et elle? ( devant une autre apparition féminine)

Alban: Elle non, elle louche, JBP!

Lola: Pffff...Où t'as vu çà? Eh, Alban, c'est un jeu! Tu le fais exprès ou quoi?

Alban: C'est pas parce que toi tu dis JB une fois sur trois que je dois faire pareil. Il faut que je le sente! "

Et çà durait un bon moment comme çà.
Jusqu'à l'engueulade finale, fatale.

Lola:"Bon tu m'énerves, tu joues pas le jeu, t'es pas drôle!

Alban: JBP! JBP! JBP!"

SILENCE.

Le temps était cependant passé plus vite.
Et quand Laurette et Florentine réapparaissaient enfin, toutes heureuses de leurs nouvelles acquisitions mais délestées de leurs écus, et qu'elles nous demandaient: "çà va? Vous avez fait quoi?", on répondait d'une seule voix, sans se regarder:

"RIEN"

jeudi 27 mars 2008

débutante

J'ai encore des problèmes de mise en page, zut de zut!!! ( Je vais m'améliorer vous croyez?) Espoir...Espoir...

Le Bench





Si j'avais été un homme, j'aurais bien aimé être dans la peau de Samuel Benchetrit.


Parce qu'il a une belle gueule.

Parce qu'il n'a pas oublié qu'il venait d'une banlieue HLM et qu'il nous la fait aimer, sa cité.

Parce qu'il a eu un enfant avec l'une des actrices les plus mystérieuses et à la fois attachante de l'hexagone.

Parce qu'il sait réparer un évier qui fuit, poser un chauffeau, entretenir les robinetteries.

Il peut s'enfermer dans un labo photo et ne pas confondre le révélateur et le fixateur.

Il sait faire des films tout seul et y diriger à la fois Jean Rochefort, Bashung et Arno.

Il connaît par coeur des répliques entières de toute la filmographie de Bergman, Fellini et Scorcese.

Il est capable d'écrire de belles pièces de théatre.

Et même, il sait jouer la comédie!


Et surtout parce qu'il sait réinventer ses souvenirs et nous les faire partager.




















dimanche 23 mars 2008

Fauve




J'aime les Fauves.

Je ne veux pas parler des pumas, lynx, panthères ou tigres ( quoique Shere Khan m'avait fait un sacré effet, quand j'avais 5 ans!).

Encore moins d'une certaine catégorie de mâles qui mordent, griffent et laissent dans leur sillage une odeur...heu...particulièrement forte ( bon j'avoue des fois - mais des fois seulement- j'adore...).

Non là je parle de l'éphémère courant pictural basé sur l'instinct et la couleur.

Et pendant que j'y suis, je reprends à mon compte une phrase de Vlaminck à Derain: "La science me fait mal aux dents."

mercredi 19 mars 2008

Quelques mots d'une autre


Je suis la Liaison Dangereuse
Entre les astres vénéneux
Aspirée par les nébuleuses
J'ai le Diable au corps ou c'est Dieu
Errant entre les murs de feu
D'un antre Au Dessous du Volcan
Crachant la limonade bleue
Je fuis les Hauts de Hurlevent

(...)

J'aspire aux matins en enfance
Où se calment les Possédés
Les matins transparents qui dansent
Balayés d'un vent d'Odyssée
Je rêve d'une sieste jaune
Dans le Gai Savoir de l'été
Loin de l'autel pervres où trônent
Les Fleurs du Mal carbonisées

Et je m'en vais sur d'autres ailes
Laissant sans vice ni vertu
Aux Petites filles Modèles
La Recherche du temps perdu

Je suis la Machine Infernale
Et la Symphonie Pastorale

Dame à la licorne ennivrée
Je vis ma Saison en Enfer
Et puis joue à chat perché
Dans le Silence de la Mer
Je suis le Lys dans la Vallée
Evanouie sous les baisers
Je suis la voiture d'Orphée
Parlant le langage des fées

(...)

Je suis la Machine Infernale
Et la Symphonie Pastorale

B. Fontaine

jeudi 13 mars 2008

Dead or alive?

Mardi 11 mars ( il y a deux jours, donc), me voici partie pour un rendez-vous improbable sur le port. Attendre au pied des deux tours me paraît rapidement -au regard de la météo qui semble ne pas vouloir me voir rester là ( le vent, à ce rythme là, ne va pas seulement décorner les boeufs!)- une très très mais alors très mauvaise idée. Je me décide donc à attendre le monsieur à l'intérieur. Où, je ne sais pas, mais DEDANS.
Je pénètre donc dans le premier bistrot à ma gauche ( il n'y a qu'une gauche sur le port, enfin tout dépend il est vrai dans quel sens on se tient, mais moi je préfère aller vers la gauche, allez comprendre...).
Une fois installée confortablement devant ma mousse, et après avoir reçu un appel me précisant qu'ON aurait vingt minutes de retard ( "Je suis confus, désolé, c'est pas ma faute, tu m'en voudras pas..."), je commence à regarder autour de moi. Tiens? On n'est que trois. Deux serveurs ... et votre servitrice.
Et pour nous accompagner dans cette ambiance chaleureuse ( mais si), un écran LCD avec le 20h beuglant :"çà s'en va et çà revient, c'est fait de tous petits riens...Le lundi au soleil ( du soleil, où çà ???) ... Magnoliaaaaaahhhhhhhh...".
En fait, nous sommes quatre. Et bien plus si l'on compte les pleureuses réunies pour l'occasion devant un moulin en pleine déconfiture.
serveur n°1: "Ils nous emm...avec Claude F. Moi quand je mourrai on n'en fera pas un patacaisse trente ans après!
serveur n°2: T'as raison! Mais dis-donc, t'imagines le jour où Johnny va y passer, Sarko va déclarer un deuil national d'une semaine, si çà se trouve. Hein, mademoiselle?
moi : Oui. Si çà se trouve. (...)
serveur n°2: Ben oui, y a pas que Cloclo qu'est mort dans les années 70. Y'en a plein! Joe Dassin aussi.
moi ( contradictoire, juste pour le plaisir): Non, Joe Dassin c'est début des années 80. ( on est cultivé ou on ne l'est pas après tout)
serveur n°2: Vous êtes sûre? Pourtant je suis certain qu'il y a un chanteur qui est mort...heu...en 1977.
serveur n°1 ( qui ne s'est pas endormi, contrairement aux apparences): Oui. C'est qui?...Elvis?
moi : Alors là vous me collez. Je sais pas moi... ( Mais z'êtes sûrs qu'il est mort, Elvis?)
serveur n°2: JE SAIS!!! En 77, c'est Mike Brandt!
moi: Yes!!!
serveur n°1 : Trop fort! Et Elvis, alors?
moi: Ben Elvis... Je vous dis qu'il est pas mort!"

Regardez-moi ce déhanché cultissime.
Immortel çà, non?

http://fr.youtube.com/watch?v=We8P_Ww27hY

( faut encore cliquer, je ne sais toujours pas mettre les vidéos)

mercredi 12 mars 2008

flash back (2)



Ce premier soir au restaurant, vous m'avez draguée ouvertement... Je vous plaisais infiniment, vous aviez envie de me serrer dans vos bras, de me caresser... Je me disais, mais il exagère, il y va carrément, je devenais rouge et cachais mon trouble par un vague humour... Vous n'étiez pas dupe, çà vous amusait. Je me disais que vous étiez encore un de ces hommes qui me veulent dans leur lit pour un soir. J'étais prête à foncer malgré tout, vous aviez en même temps ce côté touchant qui laisse entrevoir autre chose, peut-être...

Sur le parking vous m'avez embrassée, puis vaguement effleurée dans votre voiture. J'avais quinze ans et vous aussi...gauches, troublés, des enfants.

Je revois votre regard suppliant lorsque je suis partie : " J'aimerais tellement vous voir cette semaine!", "Oui, appelez-moi", "Promis?", "Oui".

Je n'ai pas eu le temps de penser à se qu'il pouvait se passer car vous m'avez appelée dès le lendemain, ou le surlendemain...dans votre voix comme une urgence, il FALLAIT que j'accepte de passer un moment avec vous. Il était très tard, c'était après votre travail, il n'y avait qu'une solution: vous voir chez moi...

La peur m'a soudainement gagnée.


samedi 8 mars 2008

du pied gauche

Il y a des matins comme aujourd'hui où tout commence comme un film des années 70 (avec un grand frisé et une chaussure noire).
D'abord je me dévisse les cervicales en m'étirant ( grand "ouille!!!!" tonitruand), puis je fais tomber la lampe de chevet ( je suis bonne pour acheter une nouvelle ampoule, parce qu'évidemment je n'en ai pas en réserve.), je me dirige vers le frigo et m'aperçois ( non sans angoisse) que je n'ai plus de café, puis après une bonne douche revigorante ( y'avait de l'eau, faut pas éxagérer non plus...), j'ouvre mon tube de dentifrice et vais pour le répandre sur...Mais bordel Où EST MA BROSSE A DENT?
Et là, tu repars te coucher parce qu'il n'y a rien d'autre à faire ( sinon réfléchir à comment tu vas t'y prendre pour sortir acheter la maudite brosse sans avoir à ouvrir la bouche et exposer ton haleine fétide au monde entier).
La journée a donc commencé ... ENERVEE. ( j'ai résolu mon problème mais je ne vous dirai pas comment).

http://www.dailymotion.com/register/8b28033b6868fd106dbc17de2/5241141

( désolée il faut cliquer, je ne sais pas mettre la vidéo directement)

lundi 3 mars 2008

Et vous?

çà ne vous est jamais arrivé, à vous?

-de vous sentir seul(e) au monde?
-de ne pas voir plus loin que le mois qui arrive?
-d'avoir envie de regarder toute la saison 2 de "six feet under", le dimanche, en mangeant du chocolat( de préférence sous la couette)?
-de vous dire que, peut-être, vous ne ferez plus jamais l'amour?
-de rejeter totalement l'idée de voir la tête de vos collègues le lundi matin?
-d'avoir peur de ce qui pourrait arriver aux gens qui vous sont indispensables?

Et puis, aussi, parfois...

-d'ouvrir les volets le matin, regarder le soleil et vous dire "p..., c'est bon d'être en vie!"?
-de vous croire, pour un instant au moins, immortel(le)?
-de fredonner, du matin au soir, et çà, où que vous soyez ( sans vous apercevoir qu'on vous regarde bizarrement au rayon laitages du supermarché)?
-d'appeler ceux que vous aimez juste pour leur dire, justement, que vous les aimez?
-de penser que la vie est belle?

mercredi 27 février 2008

mes volutes vous déplaisent?


Il paraît que je ne suis pas une fille bien. Je fume. Oui oui, vous avez bien lu! JE FUME.
Des cigarettes. "Hou la vilaine!" crieront à l'envie ceux qui me regardent avec arrogance depuis bientôt deux mois en se retenant de me lancer un "on a gagné" bien senti.
Et bien mes petits loulous il va falloir vous y faire, je fume et je ne suis pas la seule. On est plein de rebelles dans la même galère. Oh, n'ayez crainte, je ne vais pas transgresser votre sacro-sainte loi, je n'enfumerai plus mon bar préféré, j'irai sur le trottoir avec mes nouveaux amis d'infortune et nous parlerons de la pluie et du beau temps sous la pluie ( ou plus, si affinités..., et vous avez remarqué comme les fumeurs se trouvent souvent des affinités?)

Et oui, je fume. Mais vous ne savez peut-être pas ( vous me trouvez "vilaine", je vous ai entendu) que je n'ai jamais imposé ma dépendance aux non fumeurs, que je n'en grille jamais une quand je suis près d'un enfant et que le respect existe aussi chez les fumeurs ( ne baissez pas les yeux, je vous l'affirme!) L'intolérance n'est peut-être pas du côté que l'on croit.

C'est vrai, je fume.
Et çà remonte à loin.
Je me revois, à 16 ans, m'entraîner à ne pas "crapoter" en m'observant dans le reflet de la fenêtre de ma chambre, à moitié dehors pour que l'odeur n'arrive pas au nez délicat de ma maman qui m'aurait sans doute privée de sorties pendant un mois. A 16 ans je fume pour me donner des allures. On fait ce qu'on peut avec son adolescence.
Evidemment, j'ai "su" fumer très vite. Et là...Horreur...J'ai aimé çà.

Ma cigarette a pris alors beaucoup de place, au point de ne plus me quitter.

Mon premier appart, dans cette ville étudiante, avait une odeur de cendrier.


  • effluves incessantes de tabac froid

  • mégots écrasés dans des pots de yaourt La Laitière (disséminés un peu partout)

  • cendrier Ricard format XXL ( toujours plein), qui trônait sur la table basse ( la table basse étant d'ailleurs, avec le matelas au sol, l'ameublement unique de ce 1er appart.)

  • paquets de clopes vides qui traînaient un peu partout (sans la mention "fumer tue") dans cette déco minimaliste

Un copain à l'âme artistique m'avait offert une oeuvre de sa création: une maquette hyperréaliste du genre mégots plantés dans la moquette avec canette de kro délicatement agencés près d'un rouge à lèvres ouvert négligement posé ( collé par l'artiste) là. Elle a eu son petit succès, c'était l'époque où on ne jugeait pas quelqu'un sur son appartenance ou non à la dangereuse secte des fumeurs.


C'est marrant, dans un groupe quelqu'il soit, je me suis toujours bien entendue avec les fumeurs: çà crée des liens de se tuer, ENSEMBLE, à petit feu.


Enfin voilà, une fois devenue maître de ma vie, je n'ai plus eu le courage de quitter mon petit cylindre de 6 cm de longueur sur 8 mm de diamètre.


Je fume. Même si je ne sais plus pourquoi. Une béquille face aux dures réalités de la vie? Peut-être. Une façon de s'auto-détruire, je sais. D'être plus lègère, souvent. Les raisons ne s'expliquent pas, et puis ce sont les miennes, çà s'arrête là.


Mais rassurez-vous ( puisque je sens que je vous irrite, là), bientôt on va peut-être m'interdire de fumer chez moi. Je vois bien Monsieur X, commandité par l'office HLM, arriver un matin (juste au moment où je déguste ma première cigarette, vous savez? - non, vous ne savez pas-, celle d'après le premier café, la divine) et me tendre un papier officiel genre " D'après la nouvelle loi du dernier nouveau ministre de notre santé à tous, il est désormais strictement interdit de fumer chez toi, çà jaunit les tapisseries ( et ton teint, et tes dents...Alouette), tu risques de mettre le feu à l'immeuble ( en t'endormant avec ta clope dégueulasse au bec) et même (pourquoi pas), c'est mauvais pour ta santé ( mentale?)..."


Alors voilà, je vous le dis tout simplement je vais vous laisser. Je ne veux plus perdre un instant, je vous laisse pour vite, vite, aller m'en griller une dans mon salon.


Tant que je le peux encore.







dimanche 24 février 2008

les baleines et...Petit Pierre

Mon plus beau souvenir de la nouvelle France?
Tadoussac, avec sa petite maison bleue ( à peu près la même que Maxime avait décrite dans les années 70) et ses guitaristes autour du feu, et les baleines nous chantant leur litanie et venant nous dire bonjour au plus près de notre zodiaque.
Un moment magique...

Mais le Québec c'est aussi des coups de coeur artistiques, dont celui là:

( A écouter dès que vous avez un moment!)

http://fr.youtube.com/watch?v=vAfrluZzoRc

dimanche 17 février 2008

Amsterdam


Avant mon départ, mon entourage, curieux, demandait:
"Alors, Lola, tu vas fumer du cannabis?"
"Tu vas te défoncer la tête dans les coffees-shops?"
"Tu vas goûter les substances interdites?"

...
Là-bas:

J'ai adoré me balader dans les rues étroites et le long des canaux, et voir les maisons se refléter dans l'Amstel.
J'ai ouvert grand mes yeux devant les façades sculptées de la Courbe d'Or et les petites maisons du jordaan avec leurs jardins au format de poche.
En me blotissant au fond d'un bateau et en parcourant ses canaux, j'ai compris pourquoi on appelle parfois Amsterdam la "Venise du nord".
J'ai admiré la décontraction des Amstellodamois alors que leur ville est envahie de chantiers et qu'un vélo "bolide" manque de vous renverser à chaque carrefour.
J'ai apprécié la cohabitation ( à nulle autre pareille) sereine de toutes les origines, convictions et religions.
J'ai vu des tulipes avec toutes les couleurs de l'arc-en-ciel; les dames dans leur vitrine sous néon rouge et juste au milieu, comme un miracle, l'Oudekerk, une charmante église du XIIIème s. ; les sex-shops et leurs objets de plaisir parfois improbables; les escaliers étroits et vertigineux des vieilles maisons.
J'ai entendu les orgues de barbarie.
J'ai touché de près l'Emotion de la famille Franck en pénétrant dans leur cachette exigüe, en voyant la chambre d'Anne...
J'ai vu les plus belles oeuvres de Van Gogh, et les sept maisons "européennes" construites par l'architecte Tjeerd Kuipers pour l'expo universelle de 1894.
J'ai flâné dans le Vondelpark, sous la brume.

...

A mon retour, au pied de mon immeuble, je croise un voisin: " Alors, les vacances se passent bien? D'où revenez-vous, chargée comme vous l'êtes?" ( dos plié par le poids de mon sac à dos)
"J'ai passé quelques jours à Amsterdam"
" Ah? Et la fumette, çà détend il paraît?"

Les gens manquent parfois cruellement d'imagination.

...

dimanche 10 février 2008

Extrait


Je cherche un homme de 50 ans
Qui a tout rêvé, qui a tout perdu
Qui s'en est juste assez voulu
Pour savoir ce qu'il veut vraiment

Je cherche un homme de 50 ans
Qui a déjà plu, déjà déçu
Et qui a fait juste assez d'enfants
Pour être juste assez ému

Je cherche un homme qui a survécu
Qui a déjà tout fumé, tout bu
Qui a connu des femmes nues
Un homme qui ne cherche plus

Je cherche un homme de 50 ans
Qui sait c'qu'il n'a pas à offrir
Qui a plus de passé que d'avenir
Mais qui, enfin, prend tout son temps

Je cherche un homme de 50 ans
Que la vérité ne fait plus fuir
Qui a le courage de n'pas mentir
Sur ses foutus de sentiments

Je cherche un homme pas trop solide
Parce que personne ne l'est jamais
Un qui aurait juste assez de rides
...et presque plus de secrets

Je cherche un homme comme y'en a plein
Mais je les croise jamais
Un qui ressemble à mon chagrin
Et qui peut-être m'attendrait...!

Un homme de 50 balais
Peut-être plus, peut-être moins
Bien entendu un pas parfait
Mais enfin un qui serait le mien

Peut-être pas pour toute la vie
Mais pour quelques moments si vrais
Qu'au moins j'aurais pas le coeur détruit
Chaque fois que je m'en souviendrais...

L. Lemay

A noter que s'il a 40 ans, çà me va aussi.
Et s'il ressemble à Hugh Jackman, c'est le nirvana!

samedi 9 février 2008

Plutôt rien

Je me suis réveillée au 1er matin ( après-midi?) de 2008 avec des "plus jamais!" obstinants résonnants à mes oreilles.
Qu'y a t-il de nouveau?
Heu...rien...
J'ai le même job ( prenant!).
Je ne crois pas avoir une ride de plus qu'hier ( attends je vérifie!).
Mes amis, les vrais, sont les mêmes ( pour les autres j'ai commencé le "ménage" en 2007).
Alors?
Ah si, c'est vrai, j'oubliais. Cette année je vais avoir quarante ans.

Alors dès aujourd'hui ( à quarante ans il est bien temps non?), plutôt rien que:
Pagaille
Fêtes aux lendemains cotonneux
Draps mouillés de sa sueur et son départ au petit matin ( Il ne faut pas qu'"on" sache!)
Promesses ( j'ai une liste déroulante si vous voulez) jamais tenues mais souvent joliment formulées
...
( J'en ai plein d'autres en réserve, j'ai quarante ans rappelez-vous)
Plutôt rien que l'espoir fou que cette fois-ci çà va marcher.
Oui, plutôt rien que tout çà!

Mais çà me coûte...

mercredi 6 février 2008

flash back

J'ai vu ma vie future. C'était comme un flash, et si réel! Une solitude immense, pas de rires d'enfants dans ma maison, pas d'homme aux cheveux gris s'occupant du jardin pendant que je raconte une histoire à des petits anges, de notre sang ou pas mais débordants de vie, pas de tendresse du tout, celle du temps qui a passé mais a rendu deux êtres incapables de vivre loin de l'autre...
Des larmes ont enfin roulé sur mes joues, je ne les attendais plus...des larmes libératrices!

Tu viens de m'appeler après une semaine de silence. Ils existent encore parfois tes si longs silences, même après plus d'un an, et je ne peux m'empêcher de comprendre que je ne te serai jamais indispensable...Tu me rassures pourtant, tu me dis:"Je le savais que je devais t'appeler car tu allais forcément penser que tu ne comptais plus pour moi, mais tu sais bien que c'est faux, tout va bien entre nous, tu n'as pas de raisons de t'inquiéter, j'ai toujours envie de te voir, je pense tout le temps à toi, je ferai attention, je sais bien que tu as besoin d'être rassurée...On se voit bientôt?"
Je ne te manque pas.
"Et puis c'est bien de ne pas se voir trop souvent, on est tellement heureux de se retrouver, on a plein de choses à se raconter et on a plus que jamais envie l'un de l'autre."
Je te manque donc si peu...

lundi 4 février 2008

Mes nuits

Quatre heures du matin, çà y est, je ne vais pas, je le sais d'instinct, retrouver le sommeil du juste. Tout mon corps, toute mon âme appelle Morphée qui ne daigne pas un seul instant prêter l'oreille à mon désir pourtant extrême.
Arrivent alors les pensées parasites, les souvenirs inutiles, tout ce qu'on prend soin d'éviter le jour en se jetant à corps perdu dans une activité débordante. ( Quoiqu'il m'arrive de "buller" devant les "desperate" et là, hein, je ne pense pas plus loin que le bout de mon nez, mais c'est jouissif!)
Me voici aux trois quarts de ma nuit à me demander:
- Pourquoi cet homme ne m'aime t-il pas?
- Est-ce que j'ai assez bossé pour demain ? ( et là je me passe ma future journée sur un écran blanc, grand format évidemment!)
-Comment je vais faire pour que ce foutu espoir ( qui fait vivre, je le rappelle!) ne me quitte pas
- Et p..., demain JE VAIS ETRE DANS QUEL ETAT????
....
Il paraît que je suis de nature anxieuse.
Suffisamment pour ne pas m'abandonner au sommeil?
Nietzsche a dit:" Ne perçois-tu pas comme de manière intime, effrayante, cordiale, elle te parle, la vieille, la profonde mi-nuit?"
Il paraît que c'est dans l'insomnie que s'exerce la plus haute pensée.
Alors je vais la prendre (essayer!) comme une inépuisable réserve d'idées, d'inventions, de rêves, que vous, pauvres dormeurs, ne connaîtrez jamais!
Allez, dès la nuit prochaine, ma chère nuit, mon insomnie, je t'apprivoise...toi qui doit m'enrichir!

dimanche 3 février 2008

l'envie mais...

" Ecris Lola!"
"Mais je ne sais pas..."
" Arrête de partir vaincue d'avance, écris, lance toi!"
" J'ai essayé, les mots ne viennent pas, ou mal, j'ai envie mais..."
" Les mots t'aideront à comprendre ton mal être, même si au bout ce n'est que pour t'apercevoir qu'il fait partie de toi, ou peut-être pas..."
"Une sorte de thérapie alors?"
" Tu sais, écrire m'a sauvé plus d'une fois, c'est quand même mieux qu'un lexomyl!"