mercredi 14 mai 2008

Cet Enfer là, trop léger ou trop lourd?


Dieu fait ce qu'il veut de ses mains, mais le Diable fait beaucoup mieux avec sa queue.


Prévert



Ma soirée théatre d'hier ( je vous passe les bouffées de chaleur dues à une climatisation défaillante ou -qui sait?- à mon âge avançant) fut déconcertante. Je deviens peut-être exigente en vieillissant ( bon d'accord: en "mûrissant"!) ou alors j'ai de trop beaux rêves dans la tête! Toujours est-il qu'en allant voir "l'Enfer" de Gabor Rassov ( mise en scène par Pierre Pradinas), adaptation on ne peut plus libre de celui de DANTE, j'étais prête à traverser les neuf cercles emportée par la frénésie que le sujet peut inspirer! Or, si j'ai parfois été séduite par une trouvaille visuelle ou théatrale, la légèreté (ou la lourdeur?) de la satyre m'ont laissée dubitative. En un mot: inégal.

Mais comme ce blog n'a pas pour vocation la critique ( enfin je donne mon humble avis, tout de même!), je vais plutôt exprimer mes quelques moments d'enthousiasme de la soirée ( en vrac, comme d'hab.):

J'ai aimé l'idée d'un Enfer qui déborde et est devenu une société du profit et du sexe,

Romane Bohringer, juste comme toujours,

le mythe d'Orphée revisité ( la télé réalité existe jusque dans les lymbes!),

l'apparition mi poétique, mi terrifiante de Minos ( avec un clin d'oeil visuel à la Lune de Méliès),

Davis Ayala ( dans le rôle de Bernard Satan, oui, Bernard!), époustouflant,

la présence à la fois sensuelle et effrayante de la Gorgone,

et enfin, retrouver virgile, qui, dans ce road-movie au pays des morts, est tellement affolé devant l'enfer moderne.



J'oublierai donc, comme souvent, ce qui m'a dépitée, pour ne garder que le meilleur... ( méthode Lola, à breveter...)


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