mercredi 2 décembre 2009

A ne pas mettre sous les yeux d'un aérodromophobe


Au hasard d'une lecture, j'ai trouvé un passage qui n'a pas adouci, loin de là, ma phobie de l'avion ( que je prends quand même, il faut bien s'ouvrir au monde, mais merci Lexomyl!)

.

Lorsque, sur les avions, les moteurs sont en panne, ce n'est pas la fin du vol. Les avions ne tombent pas du ciel comme des pierres. Ils continuent en vol plané, pendant une demi-heure à trois quarts d'heures quand il s'agit des énormes avions de ligne à plusieurs réacteurs, pour ne s'écraser qu'au moment où ils tentent d'atterrir. Les passagers ne s'aperçoivent de rien. Moteurs coupés, le vol ne donne pas une sensation différente de quand ils marchent. Cela fait moins de bruit, mais juste un peu moins: c'est l'air, fendu par la carlingue et les ailes, qui fait plus de bruit que les réacteurs. A un moment, par les hublots, la terre ou la mer apparaît dangereusement proche. Ou bien on passe un film, et stewarts et hôtesses ont baissé les rideaux. Peut-être les passagers trouvent-ils même ce vol un peu silencieux particulièrement agréable.


Extrait du Liseur , de B. Schlink.

.

2 commentaires:

Bendson a dit…

Le pire réside dans le fait que, même en cas de situation désespérée, on n'a plus le droit de fumer une dernière cigarette.
Ni même de faire l'amour sans préservatif avec une hôtesse, d'ailleurs.

lolabebop a dit…

Exact Jarod, pas de réconfort du condamné, dans le cas présent.